Alors que la cinquième et dernière session du Comité intergouvernemental de négociation (INC-5) débute à Busan, Corée du Sud, le débat autour d’un traité mondial sur les plastiques reste marqué par des divisions profondes. Cette réunion, prévue du 25 novembre au 1er décembre 2024, vise à élaborer un instrument juridiquement contraignant pour lutter contre la pollution plastique.

Un désaccord fondamental : production vs gestion des déchets

Les pays producteurs de plastiques, comme la Chine, l’Inde et l’Arabie saoudite, privilégient des mesures ciblées sur la gestion des déchets post-consommation. À l’opposé, des nations du High Ambition Coalition militent pour des restrictions, voire des interdictions, sur la production de plastiques problématiques. Ces divergences reflètent une tension entre l’impact environnemental pour les pays vulnérables et les intérêts économiques des grandes industries.

Une position américaine fluctuante

Les incertitudes s’intensifient avec l’élection de Donald Trump, perçu comme un allié des grandes industries plastiques. Alors que l’administration Biden avait brièvement soutenu une réduction de la production plastique, des signaux récents indiquent un retour à une position plus modérée, favorisant une économie circulaire.

Enjeux pour l’avenir

Pour les ONG comme le WWF, un traité ambitieux est essentiel pour répondre à la crise environnementale. À l’inverse, des groupes industriels, tels que le GPPC, appellent à des mesures pragmatiques centrées sur le recyclage et la réutilisation.

Cette session déterminera si un consensus peut être atteint sur des mesures à fort impact, dans un contexte de tensions politiques et économiques. Le monde entier suit ces négociations, espérant des avancées décisives vers une gestion plus durable des plastiques.

https://www.plasticstoday.com/legislation-regulations/global-plastics-treaty-talks-begin-final-session-clouded-by-uncertainty