Une équipe de chercheurs du Centre RIKEN pour la Science des Matériaux Emergents, dirigée par Takuzo Aida, a mis au point un plastique innovant qui combine durabilité, biodégradabilité et capacité à se dégrader dans l’eau de mer. Publiée dans Science, cette avancée pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la pollution plastique et les microplastiques.
Contrairement aux plastiques traditionnels ou même aux bioplastiques existants, souvent non dégradables en milieu marin, ce nouveau matériau utilise des plastiques supramoléculaires, structurés par des ponts salins réversibles. Ces liaisons se dissolvent en présence d’électrolytes comme l’eau salée, ce qui permet au plastique de se dégrader sans former de microplastiques.
Les chercheurs ont créé ces plastiques en combinant deux monomères biodégradables : un additif alimentaire courant (le hexamétaphosphate de sodium) et un monomère à base de guanidinium. Ces matériaux, non toxiques et modulables, peuvent être adaptés pour des usages variés : plastiques rigides, flexibles ou même élastiques.
En testant leur biodégradabilité, les scientifiques ont constaté que ce plastique se dégrade complètement en 10 jours dans le sol, tout en enrichissant ce dernier en nutriments tels que l’azote et le phosphore. Recyclable à plus de 80 %, il représente une avancée majeure vers des solutions durables et respectueuses de l’environnement.
https://phys.org/news/2024-11-durable-supramolecular-plastic-fully-ocean.html