Les chercheurs de l’Université Cornell ont mis au point une méthode de synthèse à basse température pour fabriquer des revêtements superhydrophobes à partir de textiles usagés, une approche révolutionnaire dans la durabilité des polymères. Utilisant des cadres métal-organique (MOF) dérivés de matériaux tels que le polyester et le spandex, le procédé permet la création d’un revêtement résistant à l’eau sans fluorocarbures. Le traitement de dépolymérisation alcaline produit des sous-structures permettant l’assemblage de MOF, tout en conférant une résistance au lavage et à l’abrasion. L’impact écologique est double : une réduction des déchets textiles et des produits chimiques nocifs souvent utilisés dans les finitions textiles traditionnelles.
Les polymères recyclés ainsi créés maintiennent une excellente stabilité hydrophobe grâce à une modification structurelle où les fragments de spandex jouent un rôle clé dans l’altération de la structure MOF, passant d’une hydrophilie à une hydrophobie. Cette avancée s’inscrit dans la lutte contre les « produits chimiques éternels » tout en transformant des déchets textiles en matériaux fonctionnels.