Les emballages alimentaires garantissent une meilleure conservation du produit, en limitant les phénomènes de contamination et de prolifération de bactéries ou de microorganismes. Dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire, les plastiques issus de la pétrochimie tel que le poly(éthylène téréphtalate) (PET), représentent la classe de polymères la plus abondement utilisée, du fait de leur grande disponibilité, de performances mécaniques élevées, de propriétés barrières intéressantes et de faibles coûts de production.
Néanmoins, en raison de leur manque de biodégradabilité et de recyclabilité, leur utilisation se doit alors d’être reconsidérée. Ainsi, dans un contexte de développement durable et de valorisation des bioressources, ce programme de recherche concerne l’élaboration de matériaux destinés à l’industrie des emballages actifs présentant des propriétés antimicrobiennes et répondant au mieux aux exigences environnementales actuelles. Pour ce faire, les matériaux seront préparés à partir de biopolymères biodégradables (poly (acide lactique), polyhydroxyalcanoate, etc.). Ces biopolymères étant reconnus pour présenter des propriétés mécaniques, physico-chimiques et barrières relativement limitées, leurs performances seront alors améliorées via l’introduction de nanorenforts cellulosiques. La cellulose constitue, en effet, la matière organique la plus abondante sur Terre, avec une production annuelle estimée à plus de 75 milliards de tonnes. Les matériaux seront dits actifs car ils auront la possibilité d’inhiber le développement de microorganismes. La stratégie employée consistera alors en la fonctionnalisation des nanorenforts, via le greffage de biomolécules, de polymères biosourcés ou encore d’huiles essentielles aux propriétés antimicrobiennes, bactéricides, antibiofilms et/ou antiadhésives. Enfin, l’ensemble du processus de préparation sera réalisé par voie de photopolymérisation, mode de synthèse écoresponsable ne nécessitant que de faibles besoins énergétiques, activable à basse température, constituant une technologie non polluante n’utilisant que peu voire même aucun solvant, limitant ainsi l’émission de composés organiques volatils.
Le candidat intégrera l’ICMMO (Zone à Régime Restrictif, ZRR) et bénéficiera à ce titre de toutes les infrastructures proposées par l’Institut pour réaliser ses recherches dans les meilleures conditions (accès à la plateforme technique de l’ICMMO).