Une étude menée par des chercheurs d’Umeå University, en collaboration avec des équipes d’Allemagne et de Hongrie, met en lumière la capacité des nanoplastiques à altérer l’efficacité des traitements antibiotiques et à favoriser le développement de résistances bactériennes. Ces particules, dont la taille inférieure au millième de millimètre leur permet de se disperser facilement dans l’air et d’entrer dans l’organisme, proviennent de matériaux courants tels que le polyéthylène, le polypropylène, le polystyrène et le nylon, ce dernier présentant une affinité particulièrement marquée pour la tétracycline. Grâce à des modèles informatiques avancés, les chercheurs ont démontré que ces nanoplastiques adsorbent significativement la tétracycline, agissant comme vecteurs qui transportent l’antibiotique vers des sites non ciblés dans le corps. Cette redistribution peut entraîner une diminution de l’efficacité locale de l’antibiotique et exposer certaines populations bactériennes à des doses sublétales, favorisant ainsi l’émergence de souches résistantes. Par ailleurs, la constatation que l’air intérieur renferme environ cinq fois plus de nanoplastiques que l’air extérieur souligne l’ampleur du risque d’exposition quotidienne. Ces résultats, publiés dans Scientific Reports, soulignent la nécessité d’une vigilance accrue et d’investigations complémentaires afin d’évaluer les conséquences sanitaires de cette interaction et de définir des mesures de prévention pour limiter le risque d’accroissement de la résistance antibiotique induite par les nanoplastiques.
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