Des ingénieurs chimistes de l’Université de Bath ont développé une membrane de nanofiltration entièrement basée sur des matériaux végétaux, éliminant ainsi l’usage de produits dérivés des combustibles fossiles et de solvants toxiques, en s’appuyant sur la cellulose et la lignine, deux ressources renouvelables. Conçue sous forme de membrane polyelectrolytique (PEM), cette technologie, détaillée dans ACS Sustainable Chemistry & Engineering, a démontré son efficacité à filtrer des colorants d’eau de divers poids moléculaires, simulant ainsi le comportement de filtres destinés à traiter une gamme variée de polluants dans les applications de purification et de traitement des eaux usées. Selon Dr Olawumi Sadare, cette avancée permet de répondre aux exigences environnementales et réglementaires européennes en limitant l’utilisation de solvants toxiques et de polymères fluorés, tout en offrant la possibilité de contrôler l’épaisseur de la membrane pour ajuster sa perméabilité et sa sélectivité. La membrane a également prouvé sa robustesse en maintenant d’excellentes performances après trente jours d’immersion, positionnant cette approche comme une alternative prometteuse aux membranes conventionnelles, dont la fabrication repose sur des solvants organiques nocifs et des matériaux non recyclables, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone des procédés de séparation chimique, responsables de 10 à 15 % de la consommation énergétique mondiale. L’équipe de recherche, qui envisage par ailleurs la commercialisation de cette technologie et des applications futures dans l’élimination des PFAS, met ainsi en lumière une démarche intégrée de développement durable dans le domaine des membranes de filtration.
https://phys.org/news/2025-02-sustainable-based-membrane-fossil-fuel.html