Une étude récente, publiée dans Environmental Science & Technology, révèle que certaines fibres biosourcées pourraient être plus nocives pour l’environnement que les plastiques conventionnels qu’elles sont censées remplacer. Cette recherche, menée par l’Université de Plymouth et soutenue par le projet BIO-PLASTIC-RISK, a évalué l’impact de fibres de polyester classiques et de fibres biosourcées (viscose et lyocell) sur les vers de terre, essentiels à la santé des sols.
Les résultats sont frappants : à forte concentration, jusqu’à 80 % des vers exposés à la viscose sont morts en 72 heures, contre 30 % pour le polyester. De plus, à des concentrations réalistes, la viscose a entraîné une réduction de la reproduction des vers, tandis que le lyocell a induit un ralentissement de la croissance et un comportement de creusement accru.