Des chercheurs du California Institute of Technology et de Princeton University ont découvert que, dans des solutions polymères comme le mucus, les bactéries forment de longs câbles qui s’enroulent et s’entrelacent, créant ainsi une sorte de gel vivant. Ces travaux, publiés dans Science Advances, éclairent des phénomènes biologiques cruciaux, notamment dans des contextes pathologiques comme la mucoviscidose, où le mucus dense favorise les infections bactériennes, mais aussi dans les biofilms industriels ou environnementaux.
Les scientifiques ont montré que, dans un environnement polymérique, les bactéries se divisent sans se séparer, formant des chaînes continues de cellules qui s’imbriquent en réseaux complexes. Cette croissance, influencée par des interactions de déplétion dues à la pression exercée par les polymères environnants, est universelle, quelle que soit l’espèce bactérienne ou le type de polymère. Ces structures pourraient rendre les bactéries plus résistantes aux défenses immunitaires ou, au contraire, faciliter leur élimination par le mucus en mouvement dans les poumons.
Ces découvertes ouvrent de nouvelles pistes pour comprendre et contrôler les biofilms, ainsi que pour étudier les interactions physiques entre les bactéries et leur environnement polymérique, avec des implications majeures pour la médecine et l’industrie.
https://www.sciencedaily.com/releases/2025/01/250117161116.htm