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Atelier de Veille et Prospective : La pyrolyse – quelle contribution à l’économie circulaire des plastiques en fin de vie ?
février 1
Dans le domaine du recyclage des polymères, le recyclage chimique apparait comme une voie de valorisation qui pourrait contribuer à atteindre les objectifs du décret 3R, en matière de mise en place de filières de recyclage opérationnelle. Ce type de recyclage sera donc l’objet de cet Atelier V2P.
Parmi les procédés de recyclage chimique des polyoléfines, la gazéification, la pyrolyse ou le craquage, peuvent permettre de produire des molécules réutilisables, valorisables, notamment dans la filière polymère se démarquant ainsi de l’incinération, qui reste un moyen largement utilisé de valorisation énergétique et d’élimination des déchets. Parmi ces technologies, nous nous focaliserons sur la pyrolyse qui fait l’objet de nombreux travaux et d’investissements récents mais qui reste source de questionnements. Ce procédé pourrait être utilisable pour traiter de grandes masses et une grande variété de produits tout en répondant, en partie, aux critères de l’économie circulaire. Elle fournirait, de plus, des grades polymères conformes aux règlementations les plus exigeantes, par exemple les règlementations cosmétique et alimentaire.
Pour comprendre le positionnement de cette technologie dans le domaine du recyclage, la comparer à des technologies déjà existantes, définir ses limites, nous discuterons d’indicateurs clés comme : le bilan énergétique, le bilan matière, les émissions de GHG, les coûts, le taux de matière réutilisable dans la même filière (mass balance …), les rejets et polluants. Les traitements nécessaires en amont du procédé, et plus particulièrement la préparation des déchets et le tri devront également être interrogés, car ils peuvent impacter, de manière importante, les rendements matières, les coûts ou encore le bilan environnemental.
Après avoir brossé un tableau assez général intégrant les aspects règlementaires, les communications et témoignages académiques et industriels apporteront un éclairage sur les verrous scientifiques, techniques et économiques à lever. Une table ronde conclura cette journée et devrait permettre de positionner la pyrolyse parmi les solutions de valorisation des plastiques et caoutchouc dits « non recyclables ».