Le projet Cleaneau, soutenu par le programme Rise du CNRS depuis janvier, vise à développer et commercialiser dès 2025 des matériaux innovants capables de capter sélectivement les polluants éternels (PFAS) présents dans les effluents industriels. Porté par la chercheuse Mona Semsarilar et les post-doctorants Chaimaa Gomri et Tarek Benkhaled à l’Institut européen des membranes de Montpellier, ce projet exploite l’impression 3D par stéréolithographie pour fabriquer des objets poreux à haute surface spécifique. En intégrant un macrocycle fonctionnel dans un réseau de polymères réticulés, le matériau développé offre des interactions physico-chimiques et électrostatiques ajustables, permettant ainsi d’optimiser l’adsorption des contaminants. La flexibilité de la conception – illustrée par un design gyroïde cylindrique – assure une morphologie sur-mesure, renforçant les performances d’adsorption et la diffusion rapide des polluants vers les sites actifs du macrocycle. Actuellement au stade TRL 4, Cleaneau a déjà démontré son efficacité pour la capture de PFAS, notamment de l’iode, et travaille à intégrer des fonctionnalités supplémentaires pour absorber pesticides et métaux lourds. Le projet ambitionne de créer une spin-off d’ici 2025 pour proposer une solution opérationnelle dédiée au traitement des effluents industriels, contribuant ainsi à une gestion plus durable et circulaire des ressources en eau.