Toute surface immergée dans le milieu marin, non traitée, subit une biocolonisation, qui est constituée dans un premier temps d’un biofilm composé de microorganismes et de leurs secrétions, puis de macroorganismes tels les algues, bivalves, crustacés. Ce biofouling est un phénomène qui engendre la mise en œuvre de moyens curatifs et préventifs onéreux. La protection des surfaces immergées s’avère indispensable. Actuellement, les systèmes les plus utilisés ont soit un impact sur l’environnement, soit des limites d’efficacité. Le silicone et plus particulièrement le poly(diméthylsiloxane) (PDMS) est le polymère de référence pour les revêtements de type fouling release utilisés pour lutter contre le développement d’organismes sur des surfaces immergées en milieu naturel. Ces revêtements ne contiennent à priori pas de molécules toxiques pour l’environnement et leur efficacité est liée à des propriétés de surfaces spécifiques. Néanmoins, de nombreuses études ont montré une faible efficacité en immersion statique et contre les microalgues. Dans le but d’y remédier des additifs sont introduits. Les premiers ont été des huiles silicones mais leur libération dans l’environnement pose des problèmes environnementaux. Plus récemment, les recherches se sont focalisées sur composés hydrophiles tels que le PEG pour obtenir des propriétés hétérogènes à la surface et limiter l’adhésion des organismes marins.
Ce projet de stage s’inscrit dans le cadre d’une collaboration avec la société Nautix. Les précédentes études communes ont montré l’intérêt d’utilisés des additifs pour améliorer l’efficacité des revêtements à base de PDMS. L’objectif principal maintenant est de trouver de nouveaux additifs. Le PEG actuellement utilisé montre des limites, il se dégrade en milieu marin ce qui induit une baisse de l’efficacité mais aussi une bioaccumulation possible. Le choix de l’additif est souvent complexe, il doit pouvoir être compatible avec la matrice PDMS pour obtenir un revêtement le plus homogène possible et il doit être présent en surface pour impacter les propriétés de surface du revêtement. Les nouveaux additifs devront donc améliorer l’efficacité sans modifier la topographie des revêtements siliconés, mais ils devront aussi limiter l’impact environnemental du revêtement dans le milieu marin.
L’étudiant recruté sera amené à concevoir des revêtements à base de PDMS par réticulation. Il devra ensuite analyser les propriétés physico-chimiques par différentes techniques présentent au laboratoire comme de la microscopie (MEB), de la profilométrie laser ou des mesures d’angle de contact. De plus, les revêtements préparés seront immergés dans la rade de Lorient pour évaluer l’efficacité contre l’adhésion des organismes marins.

Profil des candidats : Master 2 chimie macromoléculaire ou chimie des matériaux. Connaissances sur les techniques de caractérisation de films (angle de contact, MEB,AFM…) recommandées. A l’issue du stage de Master 2, une thèse CIFRE sera engagée afin de poursuivre le projet du stage.

Durée du stage et rémunération : 6 mois – 4,35 €/h net (environ 600 €/mois)

Lieu de travail : Lorient – Laboratoire LBCM

Responsables :
Fabrice Azemar-fabrice.azemar@univ-ubs.fr (LBCM)
Guillaume Lollivier – g.lollivier@nautix.com (Nautix)

Publié le 06/10/2024