Des chercheurs de l’Institut Weizmann ont développé un plastique composite innovant qui se dégrade facilement grâce à l’action des bactéries, une avancée majeure publiée dans la revue ACS Nano. Cette nouvelle matière, combinant un polymère biodégradable avec des cristaux issus d’une substance biologique, présente trois avantages significatifs : elle est économique, facile à préparer et extrêmement résistante.
Le matériau a été créé à partir de la tyrosine, un acide aminé qui forme des nanocristaux exceptionnellement robustes, et de l’hydroxyéthylcellulose, un dérivé de la cellulose couramment utilisé dans la fabrication de médicaments et de cosmétiques. Les chercheurs ont découvert que ce composite, une fois mélangé et refroidi, forme un plastique composite d’une résistance remarquable, capable de supporter un poids significatif malgré sa minceur.
Ce nouveau plastique, en plus d’être biodégradable, est également plus ductile que ses composants individuels, offrant ainsi un potentiel industriel considérable pour une variété d’applications, des pièces automobiles aux emballages alimentaires. Avec ses propriétés uniques et sa capacité à se dégrader naturellement, ce matériau pourrait grandement contribuer à la réduction de la pollution plastique environnementale.
Les chercheurs envisagent désormais de simplifier le processus de production pour le rendre compatible avec les méthodes industrielles standard, ce qui pourrait permettre une fabrication à grande échelle de ce plastique innovant et respectueux de l’environnement.