Des chercheurs de l’Université de Kyoto, en collaboration avec des scientifiques américains, ont développé un nouveau matériau membranaire capable d’éliminer et de détecter simultanément des contaminants chimiques présents à des niveaux de trace dans l’eau. Cette innovation pourrait révolutionner le traitement de l’eau en permettant l’élimination efficace de composés difficiles à capturer, tels que les produits pharmaceutiques et de soin personnel, qui représentent une menace majeure pour l’environnement.
Le nouveau matériau, une membrane à réseau poreux (PNM), intègre un réseau continu de pores construits à partir de polyèdres organométalliques, agissant comme de minuscules cages pour filtrer et capturer les molécules chimiques ciblées. Cette conception permet à la membrane de surpasser les systèmes de filtration existants en termes de sélectivité et d’efficacité, même à des concentrations extrêmement basses.
Publiée dans la revue Communications Materials, cette recherche met en lumière la capacité du filtre non seulement à retirer les contaminants, mais aussi à isoler les molécules capturées pour des tests, facilitant ainsi le suivi en temps réel de la contamination. Les chercheurs envisagent d’adapter le design de la membrane pour filtrer divers types et tailles de molécules, ouvrant la voie à de nouvelles applications dans le traitement de différents liquides, y compris le sang.