Outils et structures de développement de nouveaux polymères
Plateformes disposant
Le GFP, compte parmi ses objectifs affichés, celui de développer des relations entre la recherche de base et ses applications dans le domaine des polymères. Dans ce contexte, son Conseil d’Administration, constitué de façon équilibrée, d’universitaires et d’industriels producteurs et utilisateurs de polymères, a pu faire le constat que nombre de recherches de base sur la synthèse de nouveaux polymères, réalisées notamment dans les laboratoires des universités et du CNRS, n’ont pas conduit aux développements qu’elles laissaient espérer. Une des raisons essentielles de cette situation est apparue comme la non disposition d’outils et de structures adaptés pour réaliser, à une plus grande échelle, des lots représentatifs des nouveaux polymères obtenus au laboratoire. Les échantillons du laboratoire ne sont bien souvent pas suffisants en volume pour évaluer valablement les possibilités d’application. Un passage par de petits pilotes d’échantillonnage peut permettre de sortir de cette impasse et peut en outre apporter des éléments utiles pour apprécier mieux une faisabilité industrielle dans des conditions acceptables, notamment de coût. Il est bien sûr que la définition d’un procédé industriel nécessitera le plus souvent de nouveaux travaux en laboratoire puis la réalisation d’un pilote industriel spécifique pour tout ou partie du procédé. La conception du procédé industriel ainsi que l’investissement d’un tel pilote spécifique, sont généralement du ressort de l’industriel intéressé par la production du nouveau polymère. Par contre, une plateforme destinée à la préparation de lots d’évaluation peut être plus flexible ; elle doit donc pouvoir fonctionner avantageusement pour le compte de différents clients et répondre à la demande de laboratoires universitaires pour les aider à convaincre les industriels de s’intéresser aux produits qu’ils ont créés. Un industriel, potentiellement utilisateur mais non chimiste, préfèrera certainement, dans un premier temps, avoir recours à une telle plate-forme plutôt que d’investir chez lui pour mettre en place des moyens qui ne relèvent pas de son métier de base. Au niveau du fonctionnement, on doit pouvoir envisager ces opérations dans le cadre de contrats liant la plate-forme, le laboratoire à l’origine du nouveau polymère et une ou plusieurs autres parties intéressées (industriels potentiellement producteurs ou utilisateurs, collectivités locales, institution de soutien au développement…). Certaines de ces plates-formes sont déjà en place en France ou sont en gestation. Elles relèvent d’universités, d’IUT, d’Ecoles d’ingénieurs ou de techniciens, de grands organismes de recherche, de CRITT, de sociétés spécialisées dans le développement ou la synthèse à façon de polymères. Des sociétés industrielles de plus grandes tailles, productrices de polymères, qui peuvent aussi avoir certaines disponibilités de leurs moyens propres de développement, généralement très importants Il semblerait toutefois que ces plates-formes gagneraient à être mieux connues pour que leurs utilisateurs potentiels y fassent appel et qu’ils les utilisent le plus judicieusement possible en tenant compte de leurs caractéristiques propres. Devant cette situation, le GFP s’est engagé dans une démarche visant à établir un état des plateformes actuelles susceptibles de produire des lots de nouveaux polymères, en volumes suffisants et dans des conditions garantissant qualité et reproductibilité, pour des tests d’évaluation pertinents pour les applications envisagées. Pour permettre aux utilisateurs potentiels de sélectionner les plateformes qui sont le mieux adaptées à leurs besoins, cet état donne, sous forme d’une fiche, des informations, pour chaque plateforme mentionnée, sur les caractéristiques du matériel, sur la compétence et l’expérience du personnel qui en a la charge ainsi que sur les conditions générales en matière de contrat de collaboration.
Une opération analogue a été lancée plus récemment à la demande de nos adhérents, pour constituer une banque de données sur des plateformes dotées d’un équipement de caractérisation, de transformation des polymères ou encore spécialisées dans l’étude du recyclage des polymères. Tout comme pour les plateformes de production, les organismes propriétaires de ces outils sont disposés à y faire accéder des tiers, dans la mesure de leur disponibilité et selon des conditions contractuelles
Les diverses fiches correspondant aux deux catégories de plateformes, rédigées par leurs responsables sont accessibles par les liens ci-dessous.
La liste des plateformes n’est bien sûr pas exhaustive nous souhaitons la compléter et nous sommes prêts à examiner toute nouvelle « candidature » pour y figurer.