Le réseau

  • Environ 900 membres adhérents dans des domaines variés recouvrant toutes les activités où interviennent les polymères (matériaux de structure, matériaux fonctionnels, solutions..)..
  • Des membres de la recherche académique et des industriels.
  • Des relations nationales/internationales par le biais de sociétés soeurs : SCF, FFM, AFICEP, SFIP, EPF, IUPAC, ACS…
  • Un colloque annuel réunissant environ 150 participants.
  • Des colloques thématiques organisés par les sections régionales.
  • Des manifestations organisées en collaboration étroite avec des sociétés soeurs : Colloques SAGE (SFIP, AFICEP, GFP), Congrès Matériaux (Sociétés adhérentes à la FFM).

L'organisation

  • Une structure nationale avec un Conseil d’Administration comprenant des industriels, des enseignants et des chercheurs
  • Des sections régionales couvrant tout le territoire français
  • Une Commission Enseignement dynamique éditant des ouvrages spécialisés variés très bon marché et en Français pour les membres du GFP.

La structure de veille et de réflexion prospective

  • Identifications des innovations et suivi des développements récents (via publications et brevets) -> publications de Bulletins de Brèves
  • Accès à des plateformes technologiques pour la caractérisation et le développement des nouveaux polymères et base de données sur leurs moyens techniques et humains
  • Préparation et organisation d’ateliers de prospectives sur thématiques particulières, éventuellement à la demande et en collaboration avec des partenaires.

A ne pas manquer !!!

 

Actualités

Chiralité supramoléculaire comme levier pour améliorer la conductivité des polymères dopés

Des chercheurs ont montré qu’en modulant la chiralité supramoléculaire de polymères conjugués — autrement dit l’organisation hélicoïdale des chaînes à l’échelle supramoléculaire — on peut augmenter de façon significative l’efficacité du dopage chimique et améliorer la conductivité des films obtenus. Le procédé repose sur un soin apporté à la mise en solution et au dépôt : en modifiant subtilement la nature du solvant, les chaînes polymères, initialement achirales, s’auto-assemblent en phases mésomorphes hélicoïdales dont la « torsion » est conservée lors de la solidification. Après dopage, ces films à forte chiralité présentent une densité de porteurs de charge plus élevée qu’un même polymère non chiralisé, ce qui suggère que l’architecture hélicoïdale favorise l’oxydation et la génération de porteurs. Ce résultat renverse l’hypothèse selon laquelle la chiralité coutumière limite la mobilité de charge, et ouvre une nouvelle dimension dans la conception des semi-conducteurs organiques : l’agencement supramoléculaire devient un paramètre clé pour optimiser le transport électronique, ouvrant des perspectives pour l’électronique organique, les capteurs ou les électrodes flexibles.

https://phys.org/news/2025-11-chirality-polymers-doping.html

U.S. Environmental Protection Agency (EPA) propose d’ajuster les obligations de déclaration concernant les PFAS sous le Toxic Substances Control Act (TSCA) : un assouplissement encadré pour l’industrie chimique

L’EPA a soumis une proposition de modification de sa règle 2023 de déclaration unique des substances PFAS, en visant à alléger les contraintes pour les fabricants et importateurs tout en maintenant l’acquisition d’informations critiques sur l’usage et les risques. Le nouveau projet prévoit une série d’exemptions : PFAS présents en faibles concentrations (≤ 0,1 %) dans des mélanges ou des articles, PFAS importés sous forme d’objets finis, sous-produits ou impuretés, intermédiaires non isolés, et substances à usage exclusif de recherche-développement. Par ailleurs, des corrections techniques et un ajustement du calendrier de soumission — fenêtre réduite de trois mois, déclenchée 60 jours après la finalisation — sont proposés pour rendre l’obligation plus réaliste et moins lourde administrativement. Ces changements visent prioritairement à réduire le fardeau réglementaire pesant sur les petites structures, à éviter des déclarations redondantes, et à recentrer les efforts d’analyse sur les cas présentant les enjeux de santé et d’environnement les plus pertinents.

https://www.specialchem.com/plastics/news/epa-proposes-to-improve-scope-of-pfas-reporting-regulations-under-tsca

ExxonMobil, Milliken et Ravago : des composés PP recyclés prêts pour l’automobile

Des chercheurs et industriels ont récemment démontré qu’il est possible de formuler des composés à base de polypropylène recyclé (rPP) combinés à des modificateurs de performance et des élastomères polyoléfiniques, tout en atteignant des performances comparables à celles des résines vierges pour des applications automobiles exigeantes. Le procédé s’appuie sur l’ajout de plastomères et d’additifs optimisés pour améliorer l’adhésion des chaînes, homogénéiser la matrice, et corriger les défauts structurels typiques des rPP — fragilité, variabilité de composition, et mauvaises propriétés mécaniques. Le matériau résultant possède un bon équilibre entre rigidité, résistance aux chocs, comportement mécanique acceptable à différentes températures, et un débit de fusion compatible avec des cycles de moulage par injection rapides. Ces avancées ouvrent la voie à l’usage de rPP dans des pièces automobiles critiques comme les passages de roue ou les déflecteurs avant : c’est un exemple concret de circularité industrielle, combinant performance, économie de ressources et réduction de dépendance aux polymères vierges.

https://www.plasticstoday.com/automotive-mobility/exxonmobil-collaborates-on-recycled-content-pp-compounds

Renaissance des matériaux bio- et géo-sourcés : mobilisation de la région Hauts-de-France pour textiles, bois, cellulose moulée et plastiques renouvelables

Des acteurs de la région Hauts-de-France ont lancé une initiative régionale visant à accompagner les transformateurs dans le développement de matériaux bio-, géo- ou recyclo-sourcés — incluant textiles durables, fibres bois-cellulose, polymères issus de ressources renouvelables ou matériaux composites bois-plastique. L’objectif est de structurer une filière locale capable de substituer progressivement les matériaux fossiles traditionnels par des solutions plus écologiques, tout en maintenant des performances adaptées aux exigences industrielles. Au cœur de cette démarche, on promeut des processus de transformation compatibles avec les ressources régionales — valorisation de la biomasse locale, utilisation de cellulose moulée ou de bois de première ou seconde transformation, et développement de plastiques à base de ressources végétales. Le dispositif prévoit un soutien technique et industriel aux transformateurs : développement de prototypes, mise en place de filières de production, accompagnement au passage à l’échelle, et partage de bonnes pratiques. Cette stratégie fédère des acteurs variés — industrie, recherche, collectivités — et vise à créer une offre compétitive et durable de matériaux de nouvelle génération, favorisant l’économie circulaire, la réduction de l’empreinte carbone et la souveraineté locale en matière de ressources. L’initiative illustre une ambition de transition systémique vers des matériaux plus durables, adaptatifs aux contraintes industrielles actuelles, tout en stimulant l’innovation régionale.

Matériau polymère auto-réparable et électroluminescent : vers des élastomères souples multifonctionnels

Des chercheurs ont mis au point un copolymère à base d’isoprène et de 1-vinylnaphtalène combinant souplesse, auto-guérison à température ambiante et émission lumineuse élevée, ouvrant la voie à des élastomères opto-électroniques innovants. En dispersant des micro-domaines naphtalène au sein d’une matrice cis-1,4-polyisoprène flexible, l’architecture crée une microséparation à l’échelle nanométrique qui contraint les groupements aromatiques, favorisant la formation d’« excimers » stables sous excitation UV. Ce concept de « polymère-constrained excimer » confère au matériau une photoluminescence efficace et intense à l’état solide, tout en maintenant une bonne élasticité et une capacité de réparation intrinsèque sans sollicitation externe. Par ailleurs, ces nanodomaines aromatiques assurent un comportement d’électret — c’est-à-dire la capacité à piéger des charges électriques après sollicitation mécanique — prolongeant la fonctionnalité du matériau bien au-delà de la simple émission lumineuse. L’ensemble de ces propriétés — flexibilité, auto-réparation, luminescence et rétention de charge — suggère des applications prometteuses dans l’électronique souple, les capteurs tactiles ou les interfaces robotiques, et témoigne de l’intérêt d’ingénieries macromoléculaires fines pour concevoir des polymères multifonctionnels adaptés aux technologies portables et adaptatives.

Conformational pre-organisation des groupes voisins : vers des plastiques programmables capables de s’auto-désintégrer

Des chercheurs ont démontré qu’il est possible de concevoir des polymères synthétiques dont la déconstruction — la rupture des liaisons dans le polymère — peut être programmée et régulée par la seule architecture conformationnelle de la chaîne, sans modifier la nature chimique des liaisons fragiles. L’idée clé repose sur un « pré-arrangement conformationnel » des groupes nucléophiles voisins d’une liaison susceptible de se rompre : en ajustant spatialement ces groupes, le polymère adopte préférentiellement des géométries réactives, ce qui accélère la scission de la liaison lorsque les conditions le permettent. Cette stratégie s’applique aussi bien à des polymères linéaires qu’à des réseaux thermodurcissables en masse, ouvrant la possibilité de matériaux recyclables ou biodégradables qui conservent leurs propriétés mécaniques tant qu’ils restent intacts. Par ailleurs, les auteurs montrent qu’à l’aide de repliements induits par des ions métalliques — modifiant la conformation globale — la déconstruction peut être activée ou inhibée de manière réversible, offrant un contrôle dynamique de la durée de vie du matériau. Ce mécanisme, inspiré des comportements de dégradation des macromolécules naturelles, esquisse un paradigme nouveau : concevoir des plastiques dont la robustesse et la durée de vie sont planifiables, tout en assurant, à terme, une rupture maîtrisée. Au-delà de l’innovation conceptuelle, cette approche pourrait bouleverser la conception de polymères durables, recyclables ou biodégradables, et orienter la fabrication vers des matériaux « vivants » dont la fin de vie serait intégrée dès la phase de conception.

Voie radicalaire dynamique pour plastiques haute performance et recyclables

Des chercheurs ont mis au point une nouvelle stratégie de conception de vitrimeres fondée sur une chimie radicalaire activable thermiquement, permettant d’obtenir des matériaux à la fois performants et reconfigurables. L’approche repose sur l’introduction de motifs disulfures capables de générer des radicaux de manière réversible sous l’effet de la chaleur ; ces radicaux déclenchent des échanges de liaisons au sein du réseau sans déstabiliser l’architecture tridimensionnelle, ce qui confère au matériau une mobilité contrôlée tout en préservant rigidité, stabilité thermique et résistance chimique. Ce mécanisme dynamique, intégré directement dans le maillage du polymère, offre la possibilité de remodeler, réparer ou recycler le matériau sans dégradation notable des performances, surmontant ainsi les limites classiques des thermodurcissables irréversibles. Cette avancée ouvre une voie nouvelle pour des plastiques hautes performances compatibles avec des cycles multiples de transformation, et constitue une étape importante vers des matériaux durables destinés à des secteurs exigeants tels que l’aéronautique, l’automobile ou l’électronique.

https://www.inc.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/une-nouvelle-voie-radicalaire-pour-des-plastiques-recyclables-haute-performance

Renforcement des propriétés physiques d’un film PVA/PVP dopé au chlorure de fer : vers des composites opto-électroniques et antimicrobiens

Des chercheurs ont élaboré des films composites à base de polyvinyl alcohol (PVA) et de polyvinylpyrrolidone (PVP), dans lesquels ils ont incorporé du ferrous chloride (FeCl₂) en différentes proportions afin d’évaluer l’impact sur la structure, les propriétés physiques et les performances antimicrobiennes. L’ajout de FeCl₂ modifie significativement la morphologie : l’analyse structural par diffraction et spectroscopie révèle une augmentation de la fraction amorphe et des interactions fortes entre le polymère et le filler, ce qui tend à perturber l’ordre cristallin initial du mélange. Du point de vue thermique, le composite gagne en stabilité, tandis que sur le plan optique l’écart de bande diminue — une réduction suffisamment marquée pour envisager des applications opto-électroniques plutôt qu’isolantes. Par ailleurs, les propriétés électriques sont fortement améliorées : la constante diélectrique augmente, la conductivité alternative (AC) s’accroît, et le comportement diélectrique montre des relaxations non-Debye, ce qui suggère des mécanismes de conduction par saut et une complexité dans la polarisation locale. Enfin, les films présentent une activité antibactérienne notable contre des bactéries Gram-positives et Gram-négatives. Ce travail illustre comment une modification simple par sel inorganique peut conduire à des composites polymères multifonctionnels — alliant comportement opto-électronique, conduction, et action antimicrobienne — et ouvre des perspectives pour des matériaux flexibles, bon marché et polyvalents.

Étiquette polymère biodégradable et thermo-réactive : une approche pour l’électronique jetable durable

Des chercheurs ont développé une étiquette entièrement biodégradable, sans puce, capable d’indiquer de manière irréversible un dépassement de température grâce à l’intégration contrôlée de polymères biodérivés, de métaux imprimables et de matériaux à changement de phase. Le dispositif repose sur un substrat composite associant un biopolymère aliphatique et des fibres cellulosiques, offrant une stabilité mécanique et thermique suffisante pour l’impression de motifs conducteurs tout en conservant une bonne compostabilité. Des traces métalliques déposées en couches minces constituent un circuit résonant dont la fréquence dépend de l’environnement diélectrique local. L’introduction de micro-réservoirs contenant des huiles végétales solidifiées crée un mécanisme déclencheur : lorsque la température dépasse le seuil de fusion choisi, la phase liquide envahit la zone active, modifie la permittivité locale et entraîne un décalage permanent de la résonance. Cette configuration combine architecture multicouche, micro-encapsulation et électronique imprimée pour produire un système fonctionnel sans silicium, à très faible coût, adapté aux contraintes de la chaîne du froid ou de la logistique intelligente. En intégrant uniquement des matériaux compostables, l’étude illustre une approche de conception circulaire visant à créer des dispositifs polymères écoresponsables, activables par des stimuli environnementaux et alignés sur les besoins croissants en électronique jetable durable.

Polymère composite conducteur activé par ondes électromagnétiques : une stratégie innovante pour réseaux résistifs souples

Des chercheurs ont mis en lumière une méthode originale d’assemblage interne dans les composites polymères : l’exposition à de faibles ondes électromagnétiques (EMWs) suffit à « cohérer » les microparticules conductrices dispersées dans la matrice polymère, sans recours à un ajout massif de charges conductrices. Dans cette étude, des microfibres métalliques intégrées dans un élastomère souple forment, après traitement EMW, un réseau conducteur optimisé : la brève sollicitation électromagnétique entraîne la rupture des couches d’oxyde superficiel des microfibres et favorise des contacts métalliques consolidés par chauffage local (effet Joule), réorganisant la topologie interne du composite. Ce mécanisme repose exclusivement sur des effets physiques — induction de tension, effondrement d’oxyde, chauffage local — sans modification chimique des constituants. L’activation ainsi obtenue provoque une transition spectaculaire du matériau, passant d’un état isolant à un état hautement conducteur, tout en conservant la flexibilité du polymère. Cette approche universelle fonctionne avec différents types de fillers (métalliques ou carbonés) et de matrices polymères, ce qui souligne sa robustesse et sa versatilité. Sur le plan technologique, ce concept ouvre de nouvelles perspectives pour la fabrication de matériaux souples et conducteurs à faible coût, et pourrait être exploité dans le domaine de l’électronique flexible, des dispositifs mémoire résistifs, de l’emballage électronique ou des systèmes auto-configurables — contribuant potentiellement à transformer la conception de composites conducteurs dans des applications industrielles.

Découvrir/adhérer au GFP

Nouveauté 2024

Commission Enseignement

Le Groupe de Travail de la Commission Enseignement du GFP annonce la mise à jour de son glossaire avec l’ajout des termes sur les polymères biosourcés et biodégradables. Un document pédagogique détaillant les définitions clés, ainsi que des clarifications sur l’usage des termes, est désormais accessible sur la page de la Commission Enseignement. Cette ressource s’appuie sur les dernières références scientifiques et réglementaires pour mieux encadrer la compréhension des « bioplastiques » et des « polymères verts ».

L’outil de recherche du site permet également de retrouver ces nouveaux termes, ainsi que les termes plus génériques sur les polymères.

Sociétés Savantes et partenaires

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